être heureux philosophie

Etre heureux en Philosophie (Définition & Exemples)

Quelle est la définition du bonheur en philosophie ?

Définir ce qu’est d’être heureux en philosophie varie en fonction de chaque philosophe qui s’est penché sur la thématique du bonheur. La notion d’hédonisme par exemple, associe le bonheur au plaisir et à l’absence de douleur. Cette notion est le plus fréquemment associée au philosophe Épicure.

L’eudémonisme, décrit par Aristote, suggère que le bonheur réside dans la réalisation du bien-être, de la vertu et de la réalisation de son plein potentiel en tant qu’être humain. Pour Aristote, le bonheur réside dans une vie équilibrée et vertueuse.

Chez les philosophes utilitaristes, comme Jeremy Bentham et John Stuart Mill, le bonheur est le résultat de la maximisation de l’utilité ou du bien-être global. Ils soutiennent que l’action qui maximise le bonheur pour le plus grand nombre est la meilleure.

Pour certains philosophes existentialistes, le bonheur peut être une quête personnelle et subjective. L’individu doit trouver un sens à sa propre vie et créer son propre bonheur, souvent en dépit de l’absurdité apparente de l’existence.

Ayn Rand, philosophe objectiviste, affirme que le bonheur est le résultat de la recherche de son propre intérêt rationnel et de la poursuite de valeurs objectives. Le bonheur est considéré comme la récompense pour une vie basée sur la raison, la productivité et l’égoïsme rationnel.

Le bonheur a donc plusieurs définitions en philosophie. C’est donc une notion très subjective. Chacun, en fonction de son vécu, de ses croyances, de sa culture peut se forger sa propre définition du bonheur. 

Quels sont les grands philosophes à avoir évoqué le bonheur ?

De nombreux grands philosophes ont évoqué le bonheur dans leurs écrits et ont contribué à la réflexion philosophique sur ce sujet. 

  1. Aristote : Aristote est l’un des philosophes les plus influents dans la pensée sur le bonheur. Dans son œuvre « Éthique à Nicomaque, » il a développé la notion d’eudémonisme, qui considère que le bonheur réside dans la réalisation de la vertu et l’épanouissement de son plein potentiel en tant qu’être humain.
  2. Épicure : Épicure a fondé l’épicurisme, une école philosophique qui met l’accent sur la recherche du plaisir et la réduction de la douleur comme moyens d’atteindre le bonheur. Pour Épicure, le bonheur réside dans la tranquillité de l’âme et l’absence de souffrance.
  3. Platon : Dans ses dialogues, Platon a abordé la question du bonheur en relation avec la quête de la justice et de la sagesse. Il a également développé la notion de « justice intérieure » comme une condition préalable au bonheur.
  4. Jean-Jacques Rousseau : Rousseau a écrit sur le bonheur dans ses œuvres, notamment dans « Le Contrat social. » Il a discuté du bonheur en relation avec la société, la liberté et la volonté générale.
  5. John Stuart Mill : Mill était un philosophe utilitariste qui a défendu la maximisation du bonheur pour le plus grand nombre comme principe moral. Son ouvrage « L’Utilitarisme » explore en détail cette idée.
  6. Immanuel Kant : Kant a abordé la question du bonheur dans son œuvre « Fondements de la métaphysique des mœurs. » Il a souligné la différence entre le devoir moral et la poursuite du bonheur, soutenant que la morale repose sur le devoir, tandis que le bonheur est une question distincte.
  7. Friedrich Nietzsche : Nietzsche a critiqué les conceptions traditionnelles du bonheur et a développé sa propre philosophie, mettant l’accent sur la réalisation de soi et la « volonté de puissance comme des moyens d’atteindre une forme de bonheur.
  8. Søren Kierkegaard : Kierkegaard a abordé le bonheur à travers le prisme de l’existence individuelle et de la foi. Il a exploré les défis et les dilemmes liés à la quête du bonheur dans un monde existentiellement angoissant.

Comment être heureux selon la philosophie de Platon ?

Platon est un philosophe de la Grèce antique. Il a abordé la question du bonheur dans ses dialogues philosophiques : La République et Le Phédon. Selon Platon, le bonheur est étroitement lié à la recherche de la vertu, de la sagesse et de la justice. 

La vertu selon Platon consiste en la poursuite du bien, de la sagesse et de la moralité. Être vertueux signifie agir de manière juste, courageuse, tempérée et sage. 

Platon soutenait aussi que la philosophie est un moyen de parvenir au bonheur. La recherche de la connaissance et de la sagesse, ainsi que la contemplation des idées éternelles et des vérités universelles, peuvent mener à une forme de bonheur.

Platon considérait que l’injustice était la source de la souffrance et du malheur. La justice individuelle et sociale était donc essentielle pour atteindre le bonheur. En effet, dans La République, il a présenté sa vision d’une société idéale où la justice et la philosophie jouent un rôle central. Dans cette société idéale, les citoyens sont répartis dans des classes en fonction de leurs capacités, et où la recherche de la sagesse et de la vertu est valorisée. Cette société serait source d’un bonheur collectif.

Enfin, Platon croyait que l’âme humaine était décomposée en trois parties : le désir, la colère et la rationalité. Pour atteindre le bonheur, il est nécessaire d’harmoniser ces trois parties en plaçant la raison (la partie rationnelle) aux commandes. En maîtrisant ses désirs et en agissant de manière rationnelle, on peut trouver l’équilibre et la paix intérieure.

Comment être heureux selon Aristote ?

Selon Aristote, le bonheur ( « eudaimonia » en grec) est le but ultime de la vie humaine. Il repose sur la réalisation de la vertu et de l’excellence morale. Il a identifié douze vertus morales, notamment le courage, la tempérance, la sagesse, la justice et l’amitié. Ces vertus sont le moyen par lequel nous pouvons atteindre l’eudaimonia. La vertu réside dans l’équilibre entre deux extrêmes, appelé le « juste milieu » ou la « moyenne d’or. » Par exemple, le courage se situe entre la lâcheté et la témérité.

Aristote croyait que la raison est la caractéristique distinctive de l’homme et que la recherche de la vérité et de la connaissance est essentielle pour atteindre le bonheur. Il a souligné l’importance de la philosophie et de la contemplation intellectuelle dans la quête du bonheur.

Selon lui,  le bonheur réside aussi dans l’excellence ou l’exercice des facultés humaines. Chacun de nous possède un potentiel unique. L’épanouissement de ce potentiel à travers des activités qui correspondent à notre nature individuelle contribue au bonheur. Par exemple, si une personne a un talent artistique, elle peut trouver le bonheur en développant son talent et en étant artiste.

Il considérait également l’amitié comme un élément essentiel du bonheur. Les relations interpersonnelles, basées sur la vertu, la confiance et la loyauté, contribuent au bien-être et au bonheur de l’individu. 

Comment être heureux selon la philosophie de Descartes ?

René Descartes est un philosophe français du XVIIe siècle. Il est connu pour ses contributions à la philosophie de la connaissance (épistémologie) et à la philosophie. Même si la recherche du bonheur n’a pas été au centre de sa pensée, il a cependant formulé quelques idées liées au bonheur. 

Selon Descartes, atteindre la souveraine félicité exige de rechercher le bonheur en nous-mêmes. Les personnes « ordinaires » se trompent en cherchant le bonheur dans des biens extérieurs tels que la richesse, la santé ou les honneurs. Bien que ces biens puissent favoriser le bonheur, ils sont instables car ils ne dépendent pas de nous. L’homme chanceux qui les possède peut être heureux, mais il risque d’être désillusionné si la chance tourne. En revanche, le sage comprend que le bonheur, défini comme une « parfaite satisfaction d’esprit » et une « satisfaction intérieure », découle de ses propres capacités.

Pour Descartes, la clé du bonheur réside dans l’ajustement de nos désirs à nos capacités. Être sage signifie se vaincre soi-même plutôt que de se plaindre et ajuster ses désirs en fonction de son environnement. Il est essentiel de prendre conscience que la maladie et la souffrance font partie de la vie. Désirer les éviter est déraisonnable. 

Le chemin vers le bonheur consiste donc à calibrer nos désirs sur nos capacités. En utilisant la raison pour évaluer les situations, en affirmant notre volonté pour suivre la raison plutôt que les passions, et en évitant les désirs excessifs, les regrets et les remords.

Descartes soutient que la plus grande félicité de l’homme dépend donc de l’usage correct de la raison. Pour lui, la pratique de la philosophie est la clé de l’entraînement de la raison et de la recherche du bonheur.

Comment atteindre le bonheur selon Freud ?

Sigmund Freud, un docteur et neurologue autrichien du XIX et XXe siècle. Il est surnommé le père de la psychanalyse. Ses nombreuses recherches sur l’inconscient ont permis d’avancer dans la compréhension de la psyché humaine. Il a abordé le thème du bonheur dans son ouvrage le Malaise dans la culture

« Les hommes tendent au bonheur, les hommes veulent être heureux et le rester. Cette aspiration a deux faces, un but négatif et un but positif : d’un côté, éviter douleur et privation de joie, de l’autre rechercher de fortes jouissances… ». Le bonheur, selon Freud, est donc une sensation temporaire et limitée qui survient de manière inattendue pour combler un vide momentané. Il peut durer plus ou moins longtemps, laissant place à des périodes de malheur. Cette caractéristique négative du bonheur amène à se demander si l’homme peut réellement être heureux.

Freud identifie trois types de problèmes qui écourtent la durée du bonheur : les problèmes liés au corps humain (vieillissement et mort), les problèmes du monde extérieur et les problèmes liés aux relations humaines. Il considère que les problèmes liés aux rapports humains, en particulier lorsque l’ego devient surdimensionné, sont les plus dangereux pour le bonheur de l’homme.

Plutôt que de donner des conseils pour trouver le bonheur, Freud propose des idées pour éviter la souffrance :  

  • Il recommande de recourir à la philosophie, à la médecine et à la science pour comprendre et limiter les problèmes liés au corps. 
  • Freud conseille de se détacher des biens matériels et de vivre discrètement pour réduire les influences du monde extérieur. 
  • Il évoque également le yoga, la religion et l’amour comme moyens pour gérer la souffrance, bien que ces méthodes puissent comporter leurs propres défis.

En résumé, Freud considère que le bonheur est une notion abstraite et temporaire dans la vie humaine, car les désirs de l’homme et les facteurs extérieurs peuvent compromettre son bonheur. Le bonheur reste donc subjectif et difficile à mesurer, et la souffrance est une partie inhérente de la condition humaine.

Recevez gratuitement le kit bonheur de 20 pages en vous inscrivant à la newsletter

Explorez l'univers C'est quoi le bonheur pour vous ?

citation positive du lundi

10 Citations Positives du Lundi Matin

Les citations positives du lundi offrent une source d’inspiration inestimable pour aborder la semaine avec confiance et détermination. En cultivant